Sarah Galante nous pousse aussi à nous retourner sur nous-mêmes, sur notre vie fantasmagorique d’enfant. Et à y dénicher des perles, pour les sauver du danger de l’oubli. Gratter la terre et en sortir, tout frais, des souvenirs de joies, de peurs. D’émotions. Ces choses qui font, finalement, le sel de la vie.
Sa démarche semble nourrie par un besoin vital de transmission et de sauvegarde. On sent chez elle, comme une urgence de ramener l’Homme à des valeurs essentielles : la nature, la famille, les liens affectifs, …
Chacune de ses créations est un hommage empreint de respect et d’humilité, pour chaque particularité de la nature, ainsi que pour la mémoire humaine.
Toutes ces sources de fascination et de joie, que l’enfant perçoit plus facilement.
C’est en retrouvant cette faculté-là que nous aurons à nouveau accès à notre « paradis perdu ».
Au fond, à l’image de toute chose et de la vie même, tout ce travail n’est que détails. Mais pour qui sait stopper de temps en temps sa course et déguster ces détails, l’existence a deux fois plus de saveur et d’intérêt.
Evelyne Hanse